17 août 2017. Au petit matin, l’imposante paroi rocheuse du massif de Montcalm se dévoile à nos regards, tombant abrupte dans le lac bleu roi. En remontant encore un peu la route, derrière le lac, nous arrivons à un point de départ de randonnée. L’endroit est vraiment très beau, une estive verdoyante parsemée d’énormes rochers tombés de la montagne et traversé d’un petit torrent bruyant.
Accrochée aux mains de Papa et Maman, Solène réclame d’aller explorer cette nouvelle aire de jeu. À son âge, rien ne lui fait peur, ni les petites montées raides, ni la traversée d’un petit bras de torrent, posant ses pieds sur des rochers bien trop éloignés pour ses petites jambes. Haute comme une brebis, elle voit tout ce qui se passe dans l’herbe rase, s’arrête à trois fourmis, rigole d’une araignée qui se carapate, tape du pied pour faire sauter une sauterelle. Ses sœurs de leur côté ont entrepris de gravir tous les rochers mais s’arrêtent rapidement, trop attirées par l’idée de tremper leurs pieds dans le torrent. Une basket ira elle aussi faire trempette, rattrapée héroïquement par Lison.
Mais nous devons avancer notre route des Pyrénées. Entre Aulus-les-bains et Seix, nous passons le Port de Lers qui nous offrira une belle pause déjeuner-aquarelle sous un arbre. La route que nous survolons est magnifique. Hormis le bruit de camion de notre camping-car, sa hauteur donne une impression de survol de la route, un peu à la manière d’un rapace au dessus de territoires sauvages et escarpés.
Seix sera pour nous une étape recharge : électricité de l’ordi, eau, viande, fromage, pain… Nous expérimentons comme il est compliqué d’avoir à la fois de la charge et du réseau pour mettre à jour ce blog. Certainement nous ne sommes pas suffisamment équipés. Au village, comme à Ax d’ailleurs, je fais des courses dans des boutiques que l’on croirait sorties d’un autre temps. Impressionnantes de vétusté et de bazars pour certaines, encombrées de vacanciers pour toutes. Les produits vendus sont locaux et attirent bien plus que les grandes chaînes de supérettes trop standardisées.
La pause Seix fut longue et chaude. Nous terminons cette journée en remontant en altitude chercher de la fraîcheur.
Col de la Core
Nous atteindrons le col de la Core juste à temps pour profiter pleinement d’un magnifique coucher de soleil.
À l’ouest comme à l’est, ce col offre des vues dégagées sur la vallée de Bethmale côté ouest, sur le Couseran et sur une belle partie de la chaîne pyrénéenne côté est. L’endroit est parfait pour la nuit, nous installerons le petit hublot de notre capucine face au soleil levant.
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