Mardi 1er août 2021. Hollókő, Hongrie. Classé à l’Unesco, le vieux village de Hollókő est un musée en plein air. Le long de deux rues, une cinquantaine de maisons rustiques et toutes coquettes s’ouvrent aux visiteurs.
Nous y arrivons pour 16h. La visite prévue demain se fera finalement immédiatement. Impatience. Ça fait plusieurs années que nous avions mis un “point coeur” sur notre carte ici. À cette heure-ci un dimanche post-covid, nous ne sommes pas nombreux à visiter.
Vu l’installation touristique, il doit y avoir un monde fou en temps normal. Avantage de l’époque. Mais un dimanche post-covid à 16h, beaucoup de maisons sont fermées. Inconvénient de l’époque. Plusieurs sont tout de même ouvertes et suffiront à assoiffer notre curiosité. Il y a notamment ce tailleur de pierres, qui nous montre et nous explique chaque étape de son travail à l’aide d’un mini musée qu’il a installé dans son jardin. Belle rencontre.
Devant une autre maison, une mamie nous présente sa mini production de petits savons aux fleurs de son jardin et au lait de “bééh bééh”. Elle ne parle pas anglais et nous ne parlons pas hongrois. Mais nous rigolons ensemble. Dans une autre maison, une dame peint des petites fleurs à la mode hongroise sur de multiples objets. Elle s’amuse elle aussi à nous montrer comment jouer avec les jeux en bois de sa boutique. Nous lui prenons une petite paire de boucles d’oreilles fleuries. Une de plus dans ma collection.
En Hongrie plus personne ne porte le masque, même en intérieur. Nous l’avions remarqué dès notre arrivée, sans trouver d’explication précise. Nos amis hongrois nous ont éclairé. Ici, une très grande partie de la population est vaccinée. Par confiance en la médecine d’abord. La vaccination des enfants n’a historiquement jamais posé de problème, celle pour le covid n’en a pas posé beaucoup non plus, même si quelques idées complotistes circulent comme partout ou si quelques-uns refusent le vaccin comme ils refusent le pouvoir en place. De plus, le gouvernement a mené une politique incitative. “Si X millions de personnes sont vaccinées, on rouvre les centres commerciaux. Si Y millions le sont, on rouvre les restaurants. Si Z millions sont vaccinés, alors tout le monde tombe le masque.” La recette hongroise. La pandémie ne ressemble plus qu’à un mauvais souvenir ici et pour l’instant, il n’y a pas de signe de quatrième vague en vue.
Lundi 2 août. Après un tour dans le moteur d’à côté, nous retrouvons le chat dans l’arbre de derrière. Pierre doit grimper pour récupérer son matou. Sport du matin.
La main de Dieu
Au-dessus du village se tient le vieux château et une promenade sur la crête de la colline qui nous amène jusqu’à une incroyable main en bois, posée là, en haut de la montagne. Nous y rencontrons un jeune homme parfaitement francophone qui nous explique que l’œuvre a été construite par une famille locale, que ce n’est pas un projet public, de la mairie, de la région ou de l’Europe, mais juste un projet familial. Nous restons un moment à discuter ensemble. Il a vécu plusieurs années à Montpellier pour étudier le russe. Il parle parfaitement français. Puis arrive un petit 4×4, deux hommes sortent du matériel et s’installent. Je demande. Ils ont construit la main l’été dernier mais l’hiver a stoppé leur travail. Il ont encore quelques trucs à finir, des petites réparations, un peu de ponçage avant d’y mettre une dernière couche de lazure. Après les avoir félicité pour la beauté de l’œuvre, nous nous installons à l’ombre pour les regarder travailler un petit moment.
Mais nous rentrons rapidement. C’est que les cales de notre navire sont sèches il nous faut refaire le plein de nourriture pour les jours à venir. Premier supermarché en Hongrie. Nous retrouvons nos habitudes de voyage et arrivons toujours à résoudre le tétris qui nous attend au moment de ranger tout ça dans les trois placards de notre petite maison.
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