Sur la crête de Jaizkibel

Mardi 1er octobre 2019. J92. Espagne. 9h, nous ouvrons les yeux. Il a bon dos le décalage horaire. Aujourd’hui sera donc une journée repos.

La belle vue est partie mais ce n’est pas grave, nous restons ici alors nous aurons l’occasion de voir les nuages se lever. Pour le petit déjeuner, Solène se fait un calendos bien puant. Suivie de ses sœurs. Je crois que nous étions vraiment en manque de fromage.

L’école commence donc à 10h30, un record, mais se passe bien. Il faut juste supporter une Lison qui fait ses exercices en passant par toutes les positions, pieds en l’air, tête en bas. Comment font les maîtresses pour réprimer le besoin de bouger de 30 mômes dans une classe ?… M’enfin, elle bouge, mais elle travaille.

Capucine de son côté se bagarre avec des additions et soustractions complexes jusqu’à trouver seule le bon résultat et l’origine de ses erreurs de calcul. Ça peut paraître rien, mais c’est une progression importante pour elle. Faire une faute est signe que l’exercice est utile. Mais avant, elle envoyait tout balader. Aujourd’hui, elle garde son calme, cherche, et trouve ! Rien que la démarche est une petite victoire. (Pourvu qu’elle continue…).

A 13h donc, nous commençons à avoir un peu faim. Disons que nous sommes à l’heure espagnole. Papa prépare une salade avec ses filles et peut compter sur la persévérance de Lison pour casser des noix.

Le temps s’est un peu levé. Même si de gris nuages occupent l’horizon, le paysage est magnifique. Notre montagne surplombe la mer sur 180 degrés. Grimpons en haut, voir si la vue est plus belle. Pendant la recré, les filles avaient accroché une pierre à une ficelle. Un rien leur fait un jouet génial. Le caillou partira donc faire la balade avec nous.

Notre petite route monte rapidement au sommet où une affreuse antenne trône. Au dessus de nous, de magnifiques vautours tournent. Ils passent proches de nous et nous distinguons bien la forme de leurs ailes et la couleur de leur plumage. Ils sont une dizaine, ils nous offrent un très beau ballet. De l’autre côté, la vallée d’Irun et la frontière. Nous longeons la crête, redescendons dans les pâturages, croisons un troupeau de brebis, puis de chevaux et de vaches. Le caillou-ficelle est oublié ici.

Une fois un ancien fort atteint, nous repassons dans le pâturage. Un poulain est en train de s’enfiler notre ficelle en sisal. Capucine s’approche doucement pour essayer d’éviter qu’il ne s’étouffe à cause de nous. Elle récupère son caillou-ficelle et se lie d’amitié avec l’animal. Après quelques papouilles, il se met à suivre le caillou-ficelle comme un chien au bout d’une laisse. Soudain, quelque chose lui fait peur, il se carapate à toutes berzingue. Que c’est beau un cheval qui court !

De retour à l’Émile-Pat, est-ce que l’on bouge ? Bof on est bien là. Allez, on reste cette nuit ! Mauvaise idée. Le temps se dégrade. Pluie, vent, bourrasques. Nous sommes dans le sens du vent et L’Emile-Pat dansera toute la nuit. Impossible de fermer l’œil pour moi. La troupe, elle, dort profondément.

Nuits agitées

Quelques souvenirs de nuits tumultueuses : bourrasques là-bas au Connemara, et plus tard ce seront deux jours de déluge à Ercolano entre Pompéi et Naples puis gros orage à Bélapátfalva en Hongrie.

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