Samedi 20 juillet 2019. J20. Une magnifique lumière éclaire notre marais ce matin et la marée montante lui ajoute un magnifique effet miroir. Après la journée pluvieuse d’hier, je saute du lit, attrape l’appareil photo, abandonne le navire en train de se réveiller et vais me promener. Je laisse le soin du petit déjeuner à Pierre pour m’offrir cet instant seule avec la beauté des lieux.
Les filles auront vite fait de manger et de se préparer pour sauter à leur tour dehors. Après deux nuits ici, nous voulons avancer pour atteindre rapidement l’Ecosse, mais en passant par les parcs naturels. Direction Peak District avec étape dans la forêt de Sherwood ! Les filles sont ravies à la perspective d’une journée sur les pas de Robin des bois. Sur place, Lison prend son arc et enfile son carquois. Prête ! Nous arrivons à esquiver les manèges estivaux du village car nous sommes à la recherche de l’arbre qui servait de repaire à Robin des bois et ses amis, selon la légende.
La légende de Robin des bois
Robin apparaît d’abord dans les contes et chansons populaires au 14ème siècle. Certains le décrivent comme un héros, volant aux riches pour donner aux pauvres, d’autres comme un bandit. Au fil du temps, la légende est reprise et de nouveaux personnages apparaissent comme frère Tuck ou la belle Marianne. C’est assez tard que l’on associe Robin à l’époque du roi Richard cœur de Lion (années 1190).
Le Major Oak, l’arbre millénaire
Au cœur de la forêt de Sherwood, commune d’Edwinstone, se trouve le Major Oak, un énorme chêne vieux d’un millier d’années. La légende dit qu’il aurait servi de cachette à Robin, sauf qu’à l’époque, il devait être beaucoup moins gros qu’aujourd’hui… Mais laissez-nous rêver !
Il a été estimé que Major Oak pèserait 23 tonnes, qu’il aurait une circonférence de 33 pieds (10 mètres) et qu’il aurait entre 800 et 1000 ans. Aujourd’hui, il grandit toujours ! Depuis la période victorienne, ses branches massives sont en partie maintenues par un système complexe d’échafaudages. En juin 2002, le Tree Council a désigné le Major Oak comme un des cinquante Great British Trees.
Au temps des archets
Lison et Capucine n’ont été que très rapidement intéressées par cet arbre. À proximité, un vieux tronc était sculpté et comportait des trous. Une cible toute trouvée ! Les voilà à viser les trous de l’arbre avec l’arc de Lison, en étant tout de même posté à moins de deux mètres de leur cible… Des dizaines d’essais et c’est la réussite, Lison fait passer une flèche par le trou. Elle éclate de joie comme si elle avait marqué un but !
Plus loin, une hutte en bois deviendra leur repaire et elles y passeront l’après-midi. Jusqu’à ce que nous les voyons nous rejoindre en courant avec l’arc cassé en deux… Lison est effondrée. Mais très vite, Capucine la grande sœur malicieuse, évoque des solutions : “Je suis sur qu’il y a des arc à vendre à la boutique du parc ! Ou sinon, regarde, on dirait maintenant deux épées !” Lison sort tout de suite de son désespoir, c’est vrai que les deux morceaux cassés ressemblent à deux épées. Le jeu reprend, elles sont maintenant deux chevaliers magiques et ce soir, elles dessineront leurs pouvoirs sur leurs épées. La forêt de Sherwood est restée magique.
Attention, spot de rêve à Peak District
En montant vers le nord, nous trouvons plus facilement des jolis endroits pour s’arrêter. En voilà un chouette ce soir. Nous avons emprunté un route tellement petite que nous nous sommes demandés si nous allions pas cueillir des branches avec la capucine de L’Emile-Pat, mais nous voilà stationnés aux abord d’une route qui surplombe la vallée. Avec une lumière éclatante, le soleil couchant participe à la beauté de ce paysage rural. L’Emile-Pat est un peu, beaucoup, penché et c’est un peu compliqué pour cuisiner. Mais manger face à une telle vue en vaut la peine.
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