Lundi 26 août 2019. J56. Irlande. Depuis quelques jours, nous parlons de la rentrée scolaire. Nous réfléchissons sur l’organisation de nos journées et de nos semaines pour introduire un rythme de travail régulier. Ce matin, Capucine a construit un premier programme de semaine et ce soir, nous avons envie de d’y travailler ensemble. Capucine nous lit ce qu’elle propose. Lison et moi donnons notre avis et ensemble nous réécrivons des programmes sur-mesure. Et au crayon de papier pour le tester et l’adapter.
Après le programme scolaire, nous travaillons également sur la journée-type. Je suis contente d’elles. Elles ont réfléchi sur leurs besoins, leurs envies. Elles ont écouté nos recommandations. Ces programmes sont les-leurs. Elles n’ont plus qu’à les afficher fièrement en ayant hâte de commencer.
Nous nous sommes accordé sur une règle : chaque jour de vacances travaillé fait gagner un jour de repos à utiliser un jour d’école. L’école, à la carte ! En fonction des envies, des visites, de la météo… Puisqu’il en est ainsi, il n’y a plus à hésiter, l’école commence demain !
Mardi 27 août 2019. J57. “Maman, il est 7h15, tu dois te lever !?”
Premier jour d’école
Lison est dans les starting-blocks. Ces derniers jours, elle avait du mal à se réveiller le matin. Lundi, l’annonce d’une sortie en mer pour aller voir un dauphin n’avait pas réussi à la motiver autant que la perspective de commencer l’école… Les enfants sont parfois incompréhensibles. Je me lève enthousiaste, il faut savoir profiter des moments de grâce. Je sais que cette première journée d’école se passera bien, et je sais aussi que ça ne durera pas.
Petit-déjeuner, habillage, salle de bain, le train est soutenu. 8h15, les cahiers sont sur la table et l’école commence. Nous sommes bien au chaud dans L’Emile-Pat, sur l’immense plage de Inch. Il pleut. Une lumière douce et froide traverse l’épaisseur des nuages. Pierre s’échappe prendre un bain de mer. Le pied.
Solène n’apprécie pas tout cet entrain. Non, elle, elle ne veux pas terminer sa tartine en trois bouchées, s’habiller en cinquième vitesse et se laver le visage à fond les ballons. Pour ne pas risquer de freiner la motivation de mes grandes, je me débarrasse de ma petite grognon en la fourrant dans la capucine encore en pyjama et avec son gros sac de légos. Traitement très efficace : nous aurons la paix pendant la première heure d’école.
Après une première heure studieuse, Capucine a besoin d’une pause mais nous n’y pensons pas. Sa concentration baisse, elle fait des erreurs, se décourage et se met à pleurer. “Moi, je veux faire l’école à l’école, avec mes copines !”… Gloups. Que dois-je en penser ? Oui, partir faire un tour d’Europe c’est bien une lubie de parents. Est-elle mieux ici qu’avec ses amis ? Allez, ne pas se laisser envahir de doutes. C’est comme ça, et ça va bien se passer. Je câline ma Capucine, je lui propose d’arrêter là pour aujourd’hui. Elle souhaite continuer.
Lison, de son côté, a décidé de terminer ses cahiers d’exercices de CP coûte que coûte. Doucement, mais sans jamais relâcher son attention, elle enchaînera ses exercices. Elle est impressionnante. Lente…, mais persévérante, comme à son habitude.
Après une heure de construction d’une maison-zoo, Solène qui observe ses sœurs d’un œil commence à se dire que ça doit être bien de faire l’école. Elle me réclame. “OK, mais on s’habille d’abord.” J’ai gagné, elle s’habille rapidement. Je l’installe sur la tablette de la cuisine et lui donne ses exercices. “Sur cette page, tu fait des traits comme ça. Et tu me remplis la page !” Solène, de la main gauche, s’applique. Après les traits comme ça, je lui donne des traits comme ça, et comme ça, et des ronds, et des spirales, et des S… Les exercices de maternelle.
Musique
10h22. Tous les exercices sont finis. La journée peut commencer ! Ce soir, il y aura encore 10 minutes de musique à faire, mais ça, c’est avec Papa ! Déchiffrage, travail des enchaînements. Précision sur le rythme, parce que tu joues à fond les parties faciles et tu ralentis sur les parties difficiles. Capucine fait ce qu’il faut mais pas trop longtemps car je ne veux pas qu’on se fâche ; et ça peut arriver vite alors nous essayons de nous ménager. Lison, impossible de l’arrêter, elle veut jouer son “Fais dodo” jusqu’à ce qu’il soit parfait. Il faut dire que nous avons perdu sa flûte à bec pendant deux mois, et nous venons de la retrouver sous son matelas, alors elle se rattrape pour se familiariser au plus vite avec ce nouvel instrument.
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