Mercredi 18 septembre 2019. J79. Angleterre. Que notre vue est belle ! Autant le soir que le matin ! Aujourd’hui, nous voulons emprunter le chemin qui longe la falaise, de loin, hein, et qui nous permettra de voir Durdle Door, une curiosité géologique bien connue de la Jurassic Coast. Mais d’abord, école. Capucine au français, Lison aux maths, et Solène à la pâte à modeler. Tous les matins ne se ressemblent pas et aujourd’hui, Capucine a du mal à se mettre au travail. Patience, dialogue, self-contrôle. Elle négocie toujours tout, et nous arrivons à un terrain d’entente.
Il fait encore très beau aujourd’hui. La balade s’annonce parfaite. Mais comme nous démarrons pas longtemps avant midi, nous n’arriverons pas au bout avant de devoir s’arrêter pour manger. Seuls au monde, dans une lande d’herbe, face aux vaches et à la mer. Rechargés en énergie, nous poursuivons la marche jusqu’à Beat’s head, une avancée de falaise qui nous offre un point de vue splendide d’un côté sur White Nothe et de l’autre sur Durdle Door. Objectif atteint. Arrêt, feuilles, crayons, pinceaux et nous profitons. En face de nous, nous voyons qu’un chemin descend jusqu’à la plage. Après deux heures de marche, les filles se sentent encore capables de pousser jusqu’à la plage… Prudents, Pierre et moi imposons le demi-tour. Et nous aurons eu raison. Nos petites réserves d’eau s’amoindrissent et le soleil ne faiblit pas. Le retour est un peu dur mais comme d’habitude, personne ne se plaint.
De retour à l’Émile-Pat, nous nous préparons à rouler jusqu’au spot suivant. Sacs rangés, placards fermés, filles attachées, je regarde les lieux park4night. Mais rien ne me plaît. « Pierre, arrête le moteur, il faut réfléchir ». Nous étudions la situation. Demain nous voulons nous rendre sur l’île de Brownsea, et le bateau est à 45 minutes de là où nous sommes. S’avancer ce soir pour trouver un spot en ville, donc pas génial, n’a finalement aucun intérêt. Si demain nous faisons l’école dans les temps, nous arriverons à être au bateau avant midi pour profiter de l’escapade. « On reste ici ? Oui ! Les filles, vous pouvez vous détacher, nous restons ici ! »
Eclats de joie. Les filles s’en vont gambader dehors et courir partout… rien ne les fatigue. Moi, j’écris pendant que les patates cuisent. Pierre blogue à côté de moi. La lumière du jour devient plus douce et nos brebis cachées refont leur apparition.
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