Les jolis trulli d’Alberobello

Dimanche 15 décembre 2019. J168. La matinée à l’écoute des tortues a été mémorable. Et aujourd’hui, notre programme n’est pas terminé. Après une petite heure de route, nous avons prévu de passer l’après-midi à arpenter les rues d’Alberobello, ce fameux village de trulli. C’est que notre itinéraire n’avait déjà pas choisi le chemin le plus direct entre la Calabre et Rome, puisque nous arrivons dans les Pouilles. Mais en plus nous avons choisi de nous retarder d’un jour pour pouvoir visiter le centre de sauvegarde des animaux qui n’est accessible que le dimanche. Alors zouip, un peu de route et nous sortons du Bosco Pantano pour se perdre dans une autre forêt, faites de pierres sèches et de petits toits coniques.

Les trulli d’Alberobello sont des habitats saisonniers ou permanents de petits paysans et d’ouvriers agricoles. On en rencontre des témoins isolés dans la campagne mais aussi de véritables agglomérations comme à Alberobello. Selon les zones, le matériau de construction employé pouvait être du calcaire compact ou du tuf blanc. La particularité des trulli réside dans la forme conique des toits. Extérieurement, ces cônes sont constitués de lauses, les chiancarelle, disposées de manière concentriques et légèrement inclinées vers l’extérieur pour empêcher les infiltrations d’eau de pluie.

Nous arrivons à Alberobello en un beau dimanche de décembre. Le soleil est présent comme l’est la lumière d’un frigidaire. Il fait frais, mais pas tant qu’à Rodez quand même, ici c’est supportable. Alors nous amusons des italiennes emmitouflées dans de longs manteaux et de grosses écharpes, et des italiens eux aussi, coiffés de leur bonnets à pompon. Ils sont amusants à grelotter au soleil sous un bon 12 degrés. Le village est plein de monde, mais pour une fois ce ne sont pas des touristes. Nous nous amusons à prendre des photos de ruelles vides. Aujourd’hui, avec un peu de patience, c’est possible. Mais l’été ici ce doit être un cauchemar. Alberobello est un village-musée, rénové et coquettement entretenu pour satisfaire les touristes.

C’est vrai que ses petites rues fleuries et ses jolies maisons de poupées sont charmantes. Nous rentrons dans l’une d’entre elles, la plus belle, la seule qui possède deux étages. Elle est transformée en petit musée ethnographique et les filles adorent. Nous avons un peu l’impression de rentrer chez quelqu’un.

En direction de la mer Adriatique

Ce soir, nous atteindrons le petit objectif de notre détour vers l’est : dormir au bord de la mer Adriatique ! Bon, nous y arrivons de nuit. Nous nous stationnons salon face à la mer et roue dans une petite flaque de boue. “Nous risquons d’avoir du mal à en ressortir demain” me prévient Pierre. Tant pis, nous n’avons pas envie de nous embêter ce soir. Demain est un autre jour.

La mer, pour l’instant, nous ne faisons que l’entendre  clapoter doucement. La côte est formée de rochers rectangulaires comme des balcons. La marche doit être d’une ou deux mètres seulement. Cuisine, école, le train train quotidien. “J’ai eu l’affreuse impression d’entendre le lave-vaisselle, ce bruit d’eau est le même qu’à la maison” me fait remarquer Pierre. Moi, je l’aime bien ce bruit d’eau. Il me berce. D’ailleurs, puisque qu’il ne fait pas froid, nous dormirons toute la nuit avec le lanterneau ouvert pour l’entendre.

Matera, une autre ville singulière

Dans le sud de l’Italie, nous découvrirons également Matera, ville troglodyte atypique.

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