Dimanche 6 octobre 2019. J97. C’est fou comme on peut changer d’environnement en quelques kilomètres ! A midi nous étions la tête dans les nuages, perchés sur un col de montagne. À 16h, nous nous installons sur un spot qui ressemble à la savane. Grand soleil, herbe sèche, et chênes liège pour l’ombre. Nous sommes en pleine Castille, à côté de la ville de Las Dueñas, sous un grand et doux soleil d’automne, trop heureux de retrouver la chaleur. Chacun s’en va à ses occupations. Les filles installent leur cabane, Papa son hamac et moi, je blogue. Une petite balade. Je prépare un repas que mes poulettes adorent : épis de maïs à croquer. « Maman, on peut manger dans notre cabane ? Ha non, on mange tous ensemble à table ! » Question de principe. Regard de mon homme, désaccord malicieux. « Bon d’accord, mangez dans votre cabane. » Pierre installe notre table plus loin, devant le coucher de soleil, m’offrant un repas tranquilou à deux.
Lundi 7 octobre 2019. J98. Quel bonheur de se réveiller dans un tel cadre ! Quelle merveille ! Lison fait rapidement son travail et Capucine s’installe dehors. Aujourd’hui nous avions prévu de visiter la Maison de Christophe Colomb à Valladolid. La perspective de cette visite enchantait tout le monde. Je vérifie si le musée est ouvert en ce lundi et, mince, il est fermé. Déception. Recherche d’un plan B. Ici, ce n’est pas compliqué. Nous optons rapidement pour Ségovie, son Alcazar et son aqueduc. Et nous visiterons le musée des explorateurs à Madrid dans les jours à venir. Cela convient à tout le monde. En route.
Ségovie
Nous poursuivons notre traversée de la Castille qui, à cette saison, ressemble à un désert. Les champs, à perte de vue, sont récoltés et laissés terre nue. Partout, nous croisons des porcheries, parfois de taille moyenne, parfois bien grandes. À Ségovie, nous nous stationnons sous la proue l’Alcazar, dans un fond de vallée qui ressemble à une oasis. Les espagnols ont l’art de s’installer de manière à rendre la chaleur plus supportable. Et à cette saison, c’est très agréable. Le soleil est chaud mais le fond de l’air est frais. À nous l’ascension de la forteresse !
Mais avant toute visite, il nous faut manger. Nous avons adopté le rythme espagnol et nos petits estomacs commencent à se rebeller. Nous nous installons à la cafet’ de l’Alcazar, sur une terrasse qui nous offre une vue magnifique sur la vielle ville et sa magnifique Cathédrale. Ha, lézarder en terrasse, l’art de vivre à l’espagnole. Bon, malheureusement, le petit repas n’est franchement pas bon. Les filles ont un sandwich dans le ventre, ça ira. Nous prendrons le dessert ailleurs, nous fuyons.
L’Alcazar
Le palais préféré des rois de Castille. Le fronton imposant est magnifique. À l’intérieur, plusieurs salles aux décors flamboyants se succèdent. L’équipe de tournage de la Carapate se remet au travail.
Nous passons un très bon moment ensemble. Le palais nous a offert une très jolie visite.
Nous sommes maintenant impatients d’en savoir plus sur cette ville, la Plaza Mayor où Isabelle de Castille a été couronnée, la magnifique Cathédrale et surtout, surtout, cet aqueduc romain qui traverse la ville depuis plus de 2000 ans.
Mais nous avons une urgence d’abord : trouver une gourmandise qui nous fera office de dessert-goûter. Et si possible une glace, hein, puisque c’est l’été pour nous aujourd’hui ! Après de patientes recherches, nous découvrons une perle : une enseigne apparemment hyper-connue, llao llao, qui fait de simples yaourts glacés que l’on accommode à sa guise de fruits ou de sucreries. Sain, (si on choisit bien), et gourmand.
L’aqueduc romain
Plus loin, l’aqueduc romain. Immense. Incroyable. Il enjambe la place avec grâce et légèreté. Chaque pierre est posée, sans mortier, des piliers aux voûtes, et tiennent ainsi, par un savant équilibre des forces, depuis plus de 2000 ans. Avec Lison, nous le croquerions bien mais comment faire, il est si grand et si régulier ? Après l’avoir regardé sous tous ses angles, nous trouvons le point de vue qui nous convient. Leçon de perspective. Lison s’applique et son dessin est vraiment pas mal. En fait, c’est très géométrique, il suffit de bien tracer et de bien suivre les lignes de force. Il ne nous restera plus qu’à le colorier mais ça, avec toute la finesse de l’œuvre, ça sera une autre difficulté…
Direction la cathédrale. Nous y arrivons alors que la nuit tombe mais elle est toujours ouverte et disponible pour une visite nocturne. Nous rentrons à l’Émile-Pat tard mais comblés. La vielle ville de Ségovie était vraiment un régal.
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