Dimanche 4 août 2019. J35. Ile de Lewis et Harris, Ecosse. Il pleuviote ce matin sur notre parking sans charme. Aujourd’hui, nous avons prévu de faire le tour de Harris, de faire une petite randonnée et partir à la recherche de phoques. Mais sous la pluie, ce programme risque d’avoir une saveur toute particulière. Humide.
Northon
Nous arrivons à Northon toujours sous la pluie. . Une petite pluie pas bien méchante. Mais malgré tout, les paysages sont très beaux. Que fait-on ? On reste enfermés ? On met les k-way ? On met les k-way ! Nous nous entendons bien avec nos amis nantais, comme nous ils n’ont pas peur de la pluie, comme nous ils ont envie de profiter, (et comme nous, ils ont des enfants à fatiguer !). Zou, tout le monde en capuche ! Les prairies sont toutes fleuries. Les brebis sont toutes touffues. Les plages toujours aussi turquoises.
La pluie fait fuir les midges. Si on n’est pas chochotte, c’est un moment parfait ! D’ailleurs, la pluie se calme et c’est vraiment sous ces paysages de nuages lourds et variables, gris par endroits, lumineux à d’autres, que l’Ecosse est la plus jolie. Moi, j’adore !
Après 5 kilomètres de marche à moitié sous la pluie tout de même, nous nous réfugions au chaud dans nos maisons roulantes. Et pour profiter un peu des amis, nous invitons Yanna à manger en échange de Capucine.
Sur la Golden Road, paysage lunaire
Notre objectif de l’après midi sera de faire la chasse aux phoques. Nous avons entendu dire qu’on pouvait voir une petite colonie à Finsbay, mais qu’il fallait avoir de la chance. Sur le routard, les indications ne sont pas très précises. Allons voir. Nous gardons nos passagères clandestines et nous prenons la “Golden road”. Une route qui a coûté tellement cher à construire pour désenclaver quelques communautés de pêcheurs qu’elle en a gardé ce nom.
L’église des MacLeod
En chemin, nous faisons un arrêt à Rodel. Rodel, pas Rodez. Nous avons jeté un œil dans l’église Saint Clément, sur la pointe sud-est de Harris. À l’intérieur, le caveau des MacLeod, le clan qui régnait traditionnellement sur l’île de Harris et Lewis. MacLeod signifierait “fils de l’affreux”. Descendants des vikings, ils ont de maintes fois combattu le clan des MacDonald de Skye. Le cénotaphe d’Alexander MacLeod date de 1528 et est orné des symboles du clan : château, galère, cerfs,…
Finsbay, la baie des phoques
Puis la golden road se poursuit dans un paysage qui devient de plus en plus… lunaire ! La route à une voie est tortueuse à souhait, elle serpente entre les collines rocailleuse et les petits lochs. A Finsbay, point de stationnement, point de longue-vue bleue comme l’annonçait le routard. Nous longeons un côté de la baie, puis la route s’en éloigne. Mince… Bifurquons à droite, dans cette voie qui a l’air d’être résidentielle. Nous nous stationnons au fond du cul-de-sac, devant une habitation abandonnée, face à la baie. Nos tribus d’aventuriers enfilent bottes et k-way, en explorant les environs, nous finirons bien par voir quelque chose ! Nous n’avons finalement pas eu à explorer bien loin. Avant même que tout le monde soit prêt, je vois de gros pépères qui regardent notre cirque. Ils sont là, les phoques ! Une poignée d’individus sont allongés sur les rochers et lèvent la tête de temps en temps dans notre direction. Génial ! Jumelles et appareil photo à la main, nous descendons dans la prairie qui longe la baie pour se poster face à cette sympathique colonie. Mais des phoques, ce n’est pas très amusant à regarder. Ça se prélasse, ça lève la tête pour surveiller son monde, ça remue la queue pour s’étirer. Et c’est à peu près tout. Ils sont parfaitement de la même couleur que leur environnement alors nous en découvrirons petit à petit de nouveaux juste sous nos yeux. Treize au total. Plus deux dont nous avons vu la tête dépasser de l’eau. Un amusant moment.
Au pub écossais
Demain, nous reprenons tous le ferry. Nous à Tarbert, sur Harris. Nos amis à Stornoway, sur Lewis. Il va donc falloir se séparer. Alors pour fêter notre dernière soirée ensemble, nous décidons d’aller au restaurant et de manger… sans les midges ! Sauf que sur Lewis et Harris, le dimanche, c’est sacré : tout est fermé. Tout, vraiment tout ! Nous épluchons notre routard à fond pour trouver quelque chose. 1 restaurant est ouvert le dimanche soir sur Harris, à Tarbert. Nous essayons, il est 17h30, c’est l’heure d’y aller pour être les premiers et s’assurer d’avoir une place. Gagné !
Enfin… Hello, we would like to eat and we are ten. Is it possible ? Yes ! La serveuse nous installe une table à rallonge au centre du pub. Nous nous faisons encore remarquer… Mais l’endroit est familial et il n’y a pas que nos enfants qui couinent et qui gigotent. Nous plaçons stratégiquement les quatre grandes d’un côté, les deux bébés de l’autre et les quatre parents entre. Parlant de nos voyages passés et à venir, nous passerons une excellente soirée.
À 20h, quand nous sortons du restaurant, heure normale pour une fin de repas dans ce pays, nous n’avons franchement pas envie d’aller nous coucher. Nous stationnons nos véhicules à proximité d’un loch et nous papotons encore jusqu’à ce que la nuit tombe. Non, jusqu’à ce que les enfants montrent un signe de fatigue, pleurent ou grognent. Sans ça, impossible de quitter les amis pour se coucher dans le calme. Nous jouons à prendre des photos de groupe un peu loufoques et très drôles. Solène et Lison se tamponnent, Solène pleure, c’est le signal ! Tous au lit !
Quelle bonne soirée passée ensemble !
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