Lundi 9 décembre 2019. J162. Plateau d’Argimusco, Sicile. Au réveil, l’Etna a revêtu un plus grand manteau blanc. Nous continuons à l’observer avec lenteur. Encore des grondements. Il pleut. Aujourd’hui sera une journée parfaite pour faire cette grosses lessive que nous repoussions.
Roches d’Argimusco, belvédère sur les géants
Nous avons dormi à proximité d’un site géologique renommé pour ses gros rochers aux formes mystiques. L’exploration s’annonce chouette, mais nos trois bernard-l’ermite ont du mal à sortir de leur coquille. On force un peu, ça grogne, et trois minutes plus tard ça installe la cabane de Ninou dans le creux d’un rocher… Nous les laissons là, à jouer ensemble, ça fait longtemps qu’elles n’ont pas joué à Ninou toutes les trois. Nous, nous partons main dans la main explorer ce spot. Nous adorons. Les rochers, leurs formes, nous escaladons, nous tournons autour. Là un aigle, là une vierge en prière, là un crapaud qui louche. Et puis autour de nous, tout autour, des paysages magnifiques. L’Etna au sud. Et ses frangins au nord. Le Stromboli. Les îles éoliennes. C’est beau. Et nous sommes seuls, tranquilles. Nous adorons nos enfants, et encore plus quand ils nous laissent un moment de calme total.
Encore un dernier moment sur notre crête, avant de descendre sur la côte et ses villes et ses déchets. Nous n’avons pas trop envie, mais la perspective de re-remplir nos placards de linge qui sent bon nous motive quand même beaucoup. La route sera superbe, tout du long. Une route de rurale, peu entretenue et régulièrement abîmée, des vaches plus souvent sur la route qu’au pré, et des paysages… Nous traversons le village de Tripi complètement accroché à la montagne. L’Emile-Pat doit se frayer un chemin entre les trous de la chaussée, les épingles serrées, les balcons des maisons, les fils électriques qui traversent bien bas, les ouvriers qui arrêtent leurs travaux pour nous laisser passer dans des rues bien trop étroites. Ça passe.
En bas, en ville la conduite est autrement musclée. À l’italienne. À la laverie, l’ambiance est autrement agitée. À l’italienne. Capucine a pris ses multiplications. Travailler dans le bruit, ça doit lui manquer…
Après la lessive, grosse galère d’itinéraire. Google nous amène dans un champ, juste à côté de la station service pour camping-car, mais derrière le grillage de l’aire d’autoroute…
Obligés de se dégager de ce chemin boueux avant de faire dix bornes en arrière pour entrer sur l’autoroute et accéder aux services qui sont finalement dans un piteux état… Mais nous arrivons tout de même à faire les vidanges et le remplissage, heureusement. Nous nous spoterons ce soir sur un parking de plage très chouette, entre les palmiers et face à la mer. Il fait nuit. Nous découvrirons la vue demain…
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