Courir dans les rues de Dubrovnik

Lundi 27 janvier 2020. J211. Après deux jours de pluie en Bosnie, nous sommes de retour au bord de l’Adriatique et nous retrouvons le soleil. Joie.

L’école est compliquée ce matin, encore une histoire de “Mais elle m’a regardé !”… Comment avoir assez de patience pour ne pas s’énerver, après six mois de “Mais elle m’a regardé…!”. Bref, l’école à moitié finie, nous prenons la route sans bien avoir préparé notre journée. Nous ne savons pas si nous allons visiter Dubrovnik aujourd’hui ou demain, où l’on va se garer, ce qu’il y a à voir. Nous commençons par prendre la route de la montagne, plus sympa à notre goût, mais à la douane pour repasser en Croatie, on nous bloque. Impossible de passer. La route est réservée aux locaux. Flûte, demi-tour. C’est quand même bizarre, nous sommes européens à la frontière de l’Europe et nous ne pouvons pas rentrer chez nous… Ne faisons pas de scandale, faisons demi-tour. Nous passerons donc par Neum et rentrerons une seconde fois en Croatie par la route de la côte. Alors, Dubrovnik ou pas Dubrovnik ? Météo. Il pleut de nouveau demain. Dubrovnik.

Nous y arrivons vers 13h. Forcément ça s’énerve un peu à l’arrière alors je donne quelques baguettes magiques, un petit sachet de gressins, et ça fait patienter. De la patience, nous en aurons besoin. Impossible de trouver à se garer. Les parkings sont pleins, ou hors de prix. Alors nous terminons dans un hors-de-prix, 4€/l’heure. Nous avons de la chance, en saison, c’est 10€/l’heure. Incroyable. Nous sommes jaunes. Ça ne donne pas envie de voir la ville. En plus, nous y débarquons sans avoir relu notre guide, nous ne savons même pas ce qu’il y a à voir. Les rues sont froides. Brrrr, la visite de Dubrovnik commence mal.

Et là, c’est la rencontre

Un burek avalé sur une marche, nous essayons de faire évaporer notre rancœur. “Y’a des enfants qui parlent français !” me dit Capucine. Trois têtes blondes déboulent d’une ruelles, suivi de leurs parents. Ils nous ressemblent. Même sac à bébé ergonomique, mêmes godasses décathlon. Des français qui font un tour d’Europe en camping-car, c’est devenu d’un commun ! En trois mots échangés, nous voyons que nous avons beaucoup de choses à nous raconter. Et les enfants ? Ils jouent déjà à courir dans les ruelles. Bon, on cherche une terrasse au soleil pour papoter ? Vendu. Les enfants peuvent courir devant, nous les suivons. Les grands détalent à toutes jambes, les petits tentent de suivre. Anna, bientôt 3 ans, coure pourtant de toutes ses forces, elle se fait semer à chaque coin de rue. Dur dur la vie de petit.

Piliers de muraille, surveillons la citadelle

Le long de la muraille, c’est Benjamin, 5 ans, qui passe le premier le nez par une espèce de meurtrière géante. “C’est beau !” Nous dit-il. Oui, c’est beau ! Ce sont quelques petites terrasses au soleil, accrochées entre la murailles et les rochers qui la soutienne. Parfaitement ce que nous cherchions. Attention, on arrive ! Oui, parce qu’une tribu de dix, dont six enfants, on sait le bruit que ça fait. Nous choisissons un bout de terrasse libre, prenant soin de nous tenir à distance des autres clients qui sont certainement venus ici pour être au calme. Dommage pour eux.

Nous voilà donc installés, face à la mer, face à l’île de Lokrum, à papoter en sirotant un jus. Ou une bière, nous étions bien obligés car ils ne servent pas de café. Nos nouveaux copains viennent de Grèce et nous y allons. Nous venons de la Slovénie et ils y vont. Nous avons donc moult et moult spots à s’échanger. Pendant ce temps, Capucine prend en main la troupe. Chaises alignées devant elle, l’école est ouverte. Et c’est que la maîtresse est sérieuse ! Au programme aujourd’hui, la fable du corbeau et du renard. Capucine la leur apprend tout exerçant toutes ses qualités d’humoriste en herbe. Et tous se bidonnent à cœur joie.

Une terrasse, du soleil, des amis d’un jour. Voilà. C’était notre visite de Dubrovnik. Rien de culturel. Nous n’avons pas étudié l’histoire de la ville cette fois-ci. Mais c’était tellement bien ainsi. Nous avons goûté la douceur de vivre de la Dalmatie. Le soleil se couche. Une photo de groupe. Nous quittons notre terrasse. Les enfants reprennent leur course dans les ruelles de Dubrovnik. Anna les suit toujours de toutes ses forces.

Contrairement à nous, eux ont trouvé un stationnement gratuit, mais très haut dans la montagne. Alors nous nous proposons de les remonter. Toute la troupe se serre donc dans le petit Émile-Pat’. Les enfants (et les parents) se font un joie de visiter nos maisons respectives et de rencontrer leurs deux chiots qu’ils ont sauvés un peu malgré eux, en Grèce. Ils les ont adoptés. Ils étaient tout petits, mais grandissent déjà beaucoup. Ce sont des bergers grecs, ce seront de très gros chiens…

Comme à chaque fois, les au-revoir se font à regret. Pas le choix. Mais ils sont de Saint-Étienne, promis, on se reverra.

Le spot de ce soir sera de nouveau en bord de mer, dans l’anse de Zaton, un peu au nord. Nous le découvrirons demain mais l’endroit est encore super chouette. Demain, c’est l’anniversaire de Pierre alors ce soir, ça s’active dans les lits pour terminer quelques surprises que les filles préparent toutes à leur manière.

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