Lundi 6 juillet 2020. Paežeriai, Lituanie. Réveil pluvieux. Mais pluvieux pluvieux. Notre spot était pourtant génial, une aire de pique-nique et de mise à l’eau, un joli lac, des jeux d’enfants, une douce pelouse qui ce matin fait floc floc sous nos pieds. Déception. Allez, journée pluvieuse, journée corvées. Le frigidaire est bien vide, disons que c’est une bonne chose qu’il pleuve.
Remplissage au lac
Chez les voisins ça s’active. Benjamin installe ses branchements pour pomper l’eau, la filtrer, faire le plein de son réservoir et alimenter son lave-linge. Le Mac-Gyver de la vanlife. Pierre en profite pour faire le plein de notre réservoir d’eau également, puis s’offre une douche. Avant midi, nous nous quittons. Les Vertvanlife finissent leur corvée de linge, nous partons à notre corvée de courses, nous nous retrouverons ce soir au prochain spot. Les enfants s’entendent pour rester ensemble, Lison avec eux, Margot avec nous. Démarrons. À ce soir les amis. Cinq minutes plus tard, Séverine m’envoie un message. “On a oublié un détail, on passe une frontière aujourd’hui. – Ha oui. On revient.” Passer une frontière avec un enfant qui n’est pas le sien et sans ses papiers d’identité, en ces temps de coronavirus, ce n’est pas une bonne idée.
Arrêt déjeuner dans un spot de rêve, le parking du Norfa de Rokiškis, quand même. Puis courses de produits frais venant de loin loin loin… Et route de nouveau.
Passage en Lettonie
Ha ouais, une frontière comme ça, nous n’avions encore jamais vu. Nous n’avons donc pas été embêtés par quelque douanier zélé. Nous voilà en Lettonie, par la campagne. Une jolie campagne aux petites maisons de bois bien entretenues. Il nous aura fallu rouler aujourd’hui sur quelques vingt kilomètres de piste. Mais où nous enfonçons-nous comme ça ? J’ai repéré un réserve naturelle protégée, le marais de Teiči. 13 000 hectares de tourbière à mousse, l’une des plus grandes et des mieux conservées des pays Baltes. Sur les photos, il y a des passerelles pour le parcourir. Sûre que l’endroit va être magnifique.
Arrivée à la réserve naturelle de Teiči
Après trois heures de route, nous arrivons au parking de départ de randonnée. Un panneau présente les lieux et explique : “Pourquoi la réserve est-elle fermée aux visiteurs ?” Comment ! Fermée ? Carrément fermée ? Oui, la réserve est fermée, protégée de toute intervention humaine. Impossible de s’y balader, même sur le sentier de passerelles. Nous avons fait trois heures de route pour rester à la porte ? Nous avons embarqué nos copains pour s’y casser le nez ?
Cherchons une solution, s’il y a un sentier, c’est qu’il doit pouvoir être emprunté. Sur internet, nous lisons qu’il est possible de visiter le site avec un guide. Ha, voilà. Il n’y a plus qu’à trouver un guide… Un appel à l’office de tourisme du coin, on nous donne un numéro. J’appelle. Ce guide n’est pas disponible pour faire une visite demain. Évidemment. Il nous propose vendredi. “Non merci. Connaîtriez-vous un autre guide ?”
Oui, il nous donne le numéro de Laura. Mais elle ne répond pas. Un SMS. Une bouteille à la mer. Cinq secondes plus tard, réponse : “C’est OK pour demain. À quelle heure ?” Alléluia !
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