Dimanche 6 août 2023. Pain chaud et croustillant. Petit déjeuner face à l’océan. Le train train de Carapate.
Phare du cap Finisterre
Avant de partir, nous faisons quand même la visite du phare jusqu’au bout de cette fin de terre. Nous, c’est-à-dire les non-ados, Capucine est retournée se coucher comme à son habitude, et Lison l’imite aujourd’hui. Solène est toujours toute contente de se promener avec ses parents. Passées les boutiques pour touristes, le phare. Passé le phare, plus rien. Quelques beaux rochers, une croix, et une godasse. Vieille godasse de pèlerin éreintée du voyage.
Région des rias baxas
Dolmen d’Axeitos
Nous descendons encore un peu plus au sud aujourd’hui. Nous quittons la costa da muerte pour entrer dans les rias baixas, les rivières basses, succession d’estuaires immenses. Un premier arrêt au dolmen d’Axeitos, très beau spécimen comme nous les aimons. Un dessin. Le chat nous a suivi et inspecte ces pierres ancestrales, dedans, dehors, dessus, dessous… Nous entamons notre enquête sur la présence celte en Espagne. Nous avions déjà visité le dolmen de Guadalperal en 2019.
Nous sommes fascinés par les traces de cette culture du nord, ici au sud. Demain, nous pourrons voir également des pétroglyphes, pierres gravées un peu comme à Newgrange en Irlande. Pour l’instant, nous pique-niquons sur un énorme rocher affleurant. Nous sommes dans un sous-bois de chênes liège, nous nous approchons du Portugal. Basile poursuit son enquête en inspectant les carlingues des voitures.
Lagunes de Carregal
Notre second objectif du jour est d’aller se baigner dans un site remarquable tout près de là. Le premier parking est bondé, impossible de trouver une grande place pour nous. Heureusement il y a un second stationnement au nord de cette plage, où nous trouvons sans problème.
Le Complexe dunaire de Corrubedo et lagunes de Carregal, d’eau saumâtre, et de Vixán, d’eau douce, est remarquable car il possède une dune mobile, de surcroît la plus grande dune mobile de Galice, d’environ 15 mètres de haut. La dune est transportée à l’intérieur des terres par le vent du sud-ouest, tandis que le vent du nord-est le rapproche de la côte.
Ici, pousse une espèce endémique, la Bourrache des dunes, et on y voit aussi du lis de mer, qui stocke l’eau dans son bulbe. Depuis notre parking, nous traversons cette zone de dune en passant à côté de la dune mobile, strictement protégée, et atteignons la lagune de Carregal qui est reliée à l’océan Atlantique. La mer s’est retirée laissant plusieurs grandes flaques d’eau pleines d’alevins, de coques et de quelques algues dont de la laitue de mer. Nous pourrions aller plus loin, jusqu’à la grande plage et ses grosses vagues, mais nous nous installons là. Grands fous, nous avons ressorti notre vieux parasol. Installés bien à l’ombre, nous pouvons apprécier l’endroit.
Observation des poissons
Capucine a le projet d’apprendre à Solène à utiliser un masque de plongée et un tubas. L’endroit est parfait, il y a jusqu’à 80 centimètres de profondeur, pas de vagues, l’eau est chaude et claire, et il y a plein de choses à voir. Jusqu’à aujourd’hui, Solène arrivait mieux à nager la tête sous l’eau avec des lunettes, que la tête hors de l’eau. Avec un tuba, une fois l’équipement dompté, elle est comme un poisson dans l’eau. Toutes les trois y passent des heures.
Avec Pierre nous avons quand même envie d’aller faire un tour à l’océan. Capucine reste sous le parasol et nous partons avec Solène et Lison. La marée commence à remonter, amenant avec elle dans notre lagune des bancs de gros poissons, une trentaine d’individus de 40 à 60 centimètres. Solène et Lison sont littéralement au milieu d’eux, nageant avec eux. Moment magique.
Miradoiro Pedra da Ra
Nous serions restés jusqu’au coucher du soleil ici. Nous ne pouvons pas dormir sur le parking du parc, nous avons repéré un point de vue plus haut. Nous voulons y arriver pas trop tard pour dîner pas trop tard et se coucher pas trop tard pour une fois. L’endroit est sublime mais beaucoup de véhicules passent sur ce petit parking, ils prennent leur photo et repartent. Chassé-croisé permanent. Nous trouvons une place tout à l’entrée du parking, salon face à la vue sud. Magnifique.
Nous voyons tout le ria de Arousa et son île au centre. Si nous fermons bien les rideaux côté parking et soleil, nous sommes au frais côté vue. De grandes fleurs de fenouil arrivent jusqu’à notre fenêtre.
Douche pour tout le monde. Repas riche, nous sommes affamés. Je revisite notre célèbre Chili con carne de Carapate avec des saveurs galiciennes. Boulettes de viande de porc et rondelles de chorizo. Nous partons voir le coucher de soleil, non pas au Mirador, mais au Castro de Cidá.
Castro de Cidá
Un chemin de deux dizaines de mètres nous amène au sommet de cette petite montagne où un village fortifié, datant de l’âge de bronze, a été mis en valeur. Rien ne nous raconte vraiment son histoire, ni le panneau d’interprétation du site qui a disparu, ni Wikipedia. Mais les castros sont des sites antiques fréquents au nord-ouest de la péninsule ibérique, Galice, Asturies et nord du Portugal.
Composés de plusieurs habitations protégées par un mur d’enceinte fortifié, situés en général sur des points culminants. Leurs habitants vivaient de différentes sortes d’agricultures, blé, orge, légumes, comme les fèves et les navets, et de fruits, châtaignes. Des animaux, vaches, chevaux, moutons et porcs sont élevés et d’autres, comme le cerf, sont chassés. Poissons et coquillages sont courants.
La restauration du site est très esthétique. Il donne terriblement envie de jouer, avec toutes ces petites maisons collées les unes aux autres. Pendant que les unes s’embarquent dans des histoires imaginaires, les parents regardent le soleil rougir avant de disparaître complètement. Il est 21h50. Au lit !
Dolmens en péninsule ibérique
En Espagne, exploration du dolmen de Guadalpéral submergé par le fleuve Tage, et qui réemerge avec la sécheresse. Proche d’Evora au Portugal, nous sommes allés voir le dolmen de Zambujeiro.
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