Vendredi 4 août 2023. Cap de Bares, Espagne. La nuit a été compliquée. Basile est sorti comme à son habitude. Nous l’avons entendu essayer de rentrer 3 fois, mais sa chatière était trop étroite, ou lui trop gros. Puis des râles. Et des cris de chats qui s’attaquent. Je sors en courant. Fais fuir les bagarreurs. Basile est parti se planquer sous les véhicules des voisins endormis. Au milieu de la nuit je me retrouve en pyjama à chercher mon chenapan. Ça m’agace mais si je ne le rentre pas, je ne pourrais pas dormir. Son GPS ne capte pas. Heureusement je perçois sa clochette. Et comme tous les chats, il me nargue, inaccessible sous sa carlingue. Il faut le gruger, faire mine de partir, l’attirer avec une herbe sèche à chasser… Je fini par le choper et l’enfermer à la maison. Il râle, il veut ressortir, insiste… Et finit par se résigner. La nuit peut commencer.
Au matin il me fait la tête. Il ne réclame pas à manger comme d’habitude, il s’assoit tête face à la banquette, oreilles en arrière. Ça nous fait rire. Les portières sont ouvertes, il ne sort même pas.
Balade au cap de Bares
Après le petit déjeuner, nous partons refaire un tour au bout du cap, après le phare. Basile nous suit de loin. Après un petit pipi, il semble se sentir mieux et se met à nous rattraper et nous doubler en courant queue hérissée, comme il fait quand il est content et tout foufou. Au bout du chemin, le vide, les rochers saillants, les vagues qui se brisent et l’océan à perte de vue. Ho, des poissons qui sautent. Ils ont la queue verticale et pointue, ils sont nombreux. Nous pensons que ce sont des espadons. Un banc d’espadons qui nous fait un festival de sauts.
La Corogne
Aujourd’hui nous visitons La Corogne. La plus grande ville de Galice. La ville de cristal, comme elle est appelée, grâce aux verrières de ses façades. Nous trouvons assez facilement à nous garer. Il fait très beau mais l’air marin est frais. Basile s’installe pour sa sieste quotidienne.
Nous partons joyeusement. Capucine n’arrête pas de faire des blagues et de nous faire rire. Nous atteignons rapidement un parc en bord de mer où plusieurs sculptures contemporaines sont installées. Un dolmen, des menhirs. Nous continuons à rire ensemble au moindre prétexte.
La tour d’Hercule
Les sculptures nous amènent à la Torre de Hercules, le plus ancien phare en service du monde. Comme d’hab, il faut réserver sa visite et nous y cassons le nez. Mais je trouve un prospectus en français qui nous raconte son histoire. Construit par les romains au premier siècle, avec un escalier extérieur pour monter le combustible au sommet. Au 18ème siècle, le phare en mauvais état fut consolidé par la construction d’un mur extérieur carré. Après en avoir fait le tour, en se protégeant d’un vent furieux, nous nous asseyons face à son meilleur profil et nous le dessinons en famille.
Centre ville de La Corogne
Toute la côte est arborée s’amusants lampadaires corail aux formes arrondies. Moi, ça m’évoque des algues ou des coraux. J’aime beaucoup. Nous marchons vers le centre ville, la grande plage Orzan, et puis les petites ruelles du centre ancien. Même si les rues sont étroites, les verrières sont construites en avançant les maisons d’encore quelques dizaines de centimètres. C’est surprenant et très esthétique. Je marche le nez en l’air, les yeux rivés à ce spectacle architectural.
Glaces et bulles
Les filles, elles, marchent en guettant les glaciers. Elles connaissent nos exigences, elles savent que trouver une adresse qui nous plaît peut prendre des heures, et ça les agacent. Nous faisons le tour de la place María Pita par les arcades, l’hôtel de ville me fait penser au Parlement de Budapest. Toujours pas de glacier. Nous descendons l’avenue da Marinha où d’immenses terrasses standardisées nous rebutent. Par contre, ici les façades de verre prennent toute la hauteur de 10 ou 15 bâtiments alignés. Toutes blanches et à la géométrie légèrement différente à chaque fois. C’est très beau. Ça doit chauffer, face au soleil. Et dans un recoin, nous trouvons la petite Heladería Colón, vieille boutique avec cinq mètres de queue. Voilà qui nous plaît ! Les filles sont dépitées, l’attente s’annonce longue. Elle ne le sera pas tant que ça, même pas le temps de finir de traduire la carte. Nous dégustons nos glaces juste là, dans le petit Parc, comme tout le monde. Pierre a pris un jeu pour faire des bulles, nous nous amusons comme des enfants à regarder jusqu’où le vent les emporte.
Retour par le port, puis par une rue très vivante où nous trouvons toutes sortes de boutiques alimentaires irrésistibles. Fruits et légumes. Empanadas au thon. Chorizo. Une plage. Nous retrouvons l’Emile-Pat à l’ombre et le chat qui n’a pas bougé d’un poil de chat. À sa tête, nous rentrons presque trop tôt alors qu’il est déjà 19h.
Nous ne voulons pas dormir ici. Mais nous ne voulons pas non plus partir en quête d’un spot de plage vue mer, à cette heure-ci, ils sont tous déjà pleins. Nous optons pour un spot dans un village, près de l’autoroute qui nous mène à notre prochaine destination. Un parc arboré où nous serons seuls, le salon face aux jeux d’enfants. Nous adorons aussi ce genre de spot. Même s’il est tard, les filles repartent jouer ensemble pendant que les parents s’offrent un apéro. Repas empanadas. Il ne faut pas dire à Lison qu’ils sont au thon, elle aime ça.
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