20 avril 2019. Pas vraiment un tour de chauffe, non. C’est plutôt qu’on est tellement impatient qu’on profite de nos derniers congés pour s’offrir un avant goût de Carapate. Et pas des moindre : on se tente carrément Barcelone !

Bon, mais Barcelone en camping car… ceux qui l’ont fait nous ont tous dit “attention…” et à y regarder de plus près, tous les stationnements référencés pour les camping car sont bourrés de commentaires d’utilisateurs “On s’est fait voler !…” Heuu, on est quasi prêt pour notre grand départ, c’est pas le moment de se faire tout chiper… ” À l’aide les Fam’s*, comment avez-vous fait pour visiter Barcelone ?” Réponse unanime : le parking sous-terrain de la municipalité, fermé, et surveillé. Pour la belle vue, on vous laisse imaginer, mais pour la belle ville, ça vaut le coup ! À nous Barcelone, même pas peur !
*Le groupe Facebook des “Familles autour du monde”

Les sculptures de Giacometti

Nous avons récemment lu le magazine Dada consacré à cet artiste et les filles, Lison particulièrement, sont fascinées par ses sculptures de femmes et d’hommes filiformes. Alors annoncer que nous allons voir les œuvres de Giacometti, c’est une explosion de joie pour les 3 sœurs ! Oui oui, on peut être enfant et aimer l’art ! Enfin… aimer l’art à sa manière, c’est à dire en griffonnant un cahier par terre. Et voilà mes 3 demi-portions de femmes installées au sol devant 3 extraordinaires gribouilles de femmes. Lison s’applique et s’assaie à plusieurs styles, pendant que Capucine essaie d’aider Solène à dessiner ces bonnes-femmes filiformes alors que cette dernière n’a qu’une idée en tête : dessiner un hippopotame ! Elle nous racontera le soir qu’elle avait peur de ces sculptures. C’est vrai qu’à voir en vrai leurs traits pétris, leur peau fripée, leurs formes mouvantes,… c’est impressionnant.

La visite fut courte mais réussie. Je suis contente d’arriver à intéresser mes filles à l’art. Je ne pense pas qu’elles soient plus aptes à cela que d’autres enfants. Je pense qu’il faut d’abord avoir des parents sincèrement intéressés par l’art, c’est une condition première. Parce que pendant que les unes s’étalent par terre pour gribouiller leurs carnets, maman griffouille aussi discrètement dans le sien. Et la seconde, c’est de mettre l’ art à leur portée, de leur raconter des histoires, de leur permettre de s’allonger par terre pour dessiner, de faire des visites courtes, de se concentrer sur deux-trois œuvres, de leur donner du temps, et d’accepter de ne pas tout voir. Et heureusement qu’elles apprécient, parce que cette semaine à Barcelone avec Dali, Miro, Picasso, Gaudi, et les architectes modernistes, je leur réserve un programme artistique… décoiffant !