Jeudi 2 août 2024. Gl Hviding Forland, Ribe, Danemark. 5h30. Quelqu’un se gare à côté de nous sur ce minuscule parking. Pierre est aux aguets. Un petit vieux sort et installe des filets à côté de la cabane d’observation pour attraper des petits oiseaux. Pour les manger ? Pour les étudier ? Pierre tente un échange avec le monsieur mais il n’avait pas l’air d’avoir trop envie de parler.
A vélo
Le pain sera mis à cuire de bonne heure et nous commençons cette nouvelle journée en douceur. Nous avons prévu de visiter le musée de la mer des Wadden, un espace naturel classé au patrimoine de l’humanité, puis de parcourir le secteur en faisant une petite balade à pied. Le musée est à 8 km, Pierre Lison et Solène partent à vélo. Et avec Capucine nous faisons un détour pour faire les services du camping-car avant de les rejoindre.
Le Danemark a aménagé sur toutes ses routes une voie cyclable.
La mer des Wadden
Délimitée par une frise d’îles, la mer des Wadden est une zone intercostale qui s’étend sur 450 km, des Pays-Bas au Danemark, en couvrant une superficie d’environ 10 000 kilomètres carrés. “Mer des Wadden” et signifie “Mer des brumes”. Deux fois par jour, un milliard de mètres cubes d’eau entrent et sortent de cet espace où se développent plancton, vers et coquillages, repas gargantuesque pour 10 à 12 millions d’oiseaux migrateurs et oiseaux vasières. L’eau et le vent créent un paysage mouvant.
Centre de la mer des Wadden à Vester-Vedsted
Nous entrons dans un espace muséal ultra moderne. Toit de chaume aux formes futuristes. Animations en bois. Microscopes à écran géant et animaux empaillés à caresser. Très plaisant à parcourir.
Moi je reste avec Solène, elle découvre tout et c’est un plaisir de partager ce moment avec elle. Une carte en bois de la mer des Wadden sur laquelle est projetée une animation montre les différents mouvements de marrées, marée normale, tempête, tempête sans digue…
Un film montre les images des raz-de-marée, inondations et des digues qui cassent. Elles ont été érigées à plusieurs reprises et toujours plus hautes pour enrayer les dégâts humains considérables qui ont eu lieu par le passé.
Dans une autre salle on peut observer des plies, ces poissons plats au visage tordu. On sent les odeurs de ces plantes qui vivent en eau salée. On joue avec les chaînes alimentaires. On fond devant les aquarelles d’oisillons. On fait de la musique avec les piaillements des oiseaux. On lit les histoires du pays. Un magnifique musée.
La côte, face à l’île de Mondo
Après un repas préparé par Capucine et Pierre, sortis plus tôt que nous, nous partons à pieds vers la digue, appareil photo à la main. La mer est haute, nous n’avancerons pas vers l’estran. Mais depuis cette digue nous distinguons bien l’île de Mondø, celle qui n’est accessible qu’avec une route submergée qu’Elodie et Guillaume avaient empruntés lors de leur passage par ici.
Autour de la digue il y a une colonie d’hirondelles qui jouent avec les courants d’air. Avec Solène nous nous lançons le défi de les photographier. Impossible tellement elles vont vite ! Nous découvrons qu’elles entrent et sortent d’un petit trou dans le toit d’une cabane. Nous nous postons pour les attraper à cet endroit précis, cela nous semble plus faisable. Que nenni. Même au décollage elles sont supersoniques. À l’œil, nous parvenons quand même à bien les observer, leur forme, la couleur de leur ventre. Elles prennent le courant ascendant de la digue côte terre, puis se laissent envoyer en l’air par le vent plus fort de la marée de l’autre côté de la digue. Un ballet amusant à observer.
Ville de Ribe
Un passage rapide dans la jolie ville de Ribe, animée par un marché de babioles. Lison trouve encore quelques pelotes bien moins chères qu’en France. Elle fait le plein. Son éléphant rose est déjà terminé. Nous prenons la route pour un immense point cœur que nous visiterons demain, Légoland Billund. Incontournable d’un voyage au Danemark.
Spot à Grene Sande
Nous nous spotons dans le parking d’un réserve naturelle, à proximité d’une tourbière. À côté de nous viennent s’installer des français en van tractant une mini caravane. Depuis notre salon nous ne pouvons qu’assister à leur installation. Le coffre de la mini-caravane est ouvert, une mini-cuisine apparaît. Spectacle. C’est Charlotte qui va les saluer en premier. Elle inspecte cet engin, puis la petite fille de la famille la fait jouer avec un brin d’herbe. Charlotte fait des bons artistiques.
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