23 août 2018. Dans l’enthousiasme de la veillée d’hier soir, nous avions eu le projet de se lever tôt pour prendre le petit déjeuner au chalet des randonneurs, à côté de notre stationnement, et en regardant le soleil se lever. Seulement ce matin, nous avons ouvert l’oeil à 8h… autant vous dire que le soleil, lui, était levé depuis longtemps. Mais qu’à cela ne tienne ! Pierre prépare un déjeuner-pique-nique, à la scoute, en faisant chauffer la brique de lait entière dans une marmite d’eau, technique destinée à conserver le lait chaud, et propre, plus longtemps. Et on charge notre sac à dos pour faire les 40 mètres qui nous séparent de ce chalet.
Tout en fuste, le chalet se compose d’un seule grande salle toute ouverte sur le côté panorama et sur une terrasse meublée de deux grandes tablées en arc de cercle. A l’horizon, des prairies, des vaches, des sapins et le petit train rouge suisse qui traverse le paysage. Dernier matin en Suisse. Nous prenons le temps. Je blogue, Solène légote, Capucine tamponne, Lison dessine et Pierre se repose. C’est à son tour d’être patraque aujourd’hui. Arrivé à midi, notre petit parking où nous étions seuls se remplit alors nous, on déguerpit.
Etang de Gruère
Nous tentons de rejoindre l’étang de Gruère qui est une réserve naturelle réputée. Arrivés là-bas, nous aurons juste le temps de s’asseoir à côté des canards et de faire un premier croc dans nos sandwichs avant qu’une averse éclate. D’abord, nous nous blottissons sous un arbre. L’étang est très beau et aménagé d’une promenade en bois tout le tour. Canards et Foulques Macroules, eux, ne sont pas farouches et se rapprochent allègrement des filles qui se régalent de partager leur sandwich. Nous n’avons jamais vu des oiseaux aussi intrépides ! Capucine et Lison arrivent même à leur donner du pain directement dans leur main ! Cela fait rire tout le monde. Mais quand la pluie redouble, nous nous résignons à nous en retourner au chaud. Café-chocolat dans le ventre d’Emile-Pat’, c’est très agréable.
Nous n’aurons pas fait le quart d’un tiers de l’étang, mais la pluie ne cesse pas et il nous faut prendre la route pour Besançon. Puisque Pierre fait le mollusque, je prends les clefs du camion et en route, mauvaise troupe ! Je ne sais pas si pour lui, être mon co-pilote est plus reposant qu’être au volant… Les filles sont très amusée de voir Maman au volant et Papa qui fait l’andouille à côté en s’émoustillant d’un rally-photo épuisant. Notre route nous fait traverser la vallée que nous observions la veille au soir en regardant le soleil se coucher. D’ailleurs, nous retrouvons de loin notre nid d’aigle. En passant la rivière du fond de la vallée, nous sommes en France. Au revoir la Suisse, merci pour tes montagnes et ton air frais !
Nous passons de la « Franche-Montagne » à la « Franche-Comté » et qui dit « Franche-Comté », dit fromages ! Arrêt obligatoire dans une fruitière car nous savons qu’ici, les prix sont divisés par deux par rapport à chez nous. Et avec notre frigidaire, nous pouvons transporter tranquillement ces précieuses denrées. Ça, c’est un des atout majeur d’un camping-car, et c’est aussi un peu pour ça qu’on adore ce mode de voyage ! « Bonjour, alors nous voudrions 1 kg de Comté fruité, 1 kg de Comté afiné, 1 kg de Morbier, 1 kg de Tome du Jura, et aussi ce petit fromage là, celui-là et ce chèvre » Avec le stock d’Appenzell fait il y a deux jours, nous avons juste 70 € de fromage dans nos cales. Nous pouvons rentrer chez nous serein !
Nous rejoignons donc la grande tribu des Thirion en fin de journée. Quelle joie de les voir ! Nous sommes amis depuis les scouts (c’est-à-dire depuis environ l’âge de 11 ans). Stéphane étant militaire, ils vivent depuis leur mariage loin dans le nord de la France : le Doubs, la Bretagne… Donc nous ne les voyons vraiment pas souvent. Avec Aline, nous avons eu nos enfants à peu près en même temps mais elle, elle a entrepris l’exploit d’en avoir 4 en l’espace de 5 ans. Mère-Courage. Et quelle belle famille aujourd’hui ! Nos filles se connaissent, elles reprennent leurs jeux à peu près où elles les avaient laissés il y à deux ans, lorsque nous avions passé quelques jours de vacances ensemble. Solène fait la timide. Elle a le même âge qu’Auxence mais semble avoir envie de jouer avec les grandes sœurs qui l’intimident.
Les chambres sont pleines de nouveaux jouets fantastiques mais elles sont tellement loin de Maman dans cette grande maison qu’elle ne connaît pas. Il lui faudra un certain temps pour s’acclimater et se décoller de Papa et Maman. Aline et Stéphane ont invité ce soir des amis et voisins. Nous passerons donc une chouette soirée à papoter entre -adultes francophones- et ça, ça fait du bien.
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