A côté de Namur, faire des petits fromages ensemble

Jeudi 4 juillet 2019. J4. Mon voyage comme je l’ai rêvé a commencé.

Ferme de la Sarthe à St-Gérard

Car ce matin, nous nous levons de bonne heure pour se rendre à la ferme de la Sarthe, à St-Gérard, où Alice, une connaissance de François, nous attend pour nous montrer la fabrication du fromage. Aux mots « vaches » et « fromage », Solène se lève d’un bond. Lison et Capucine s’activent comme jamais. À 8h30 nous saluons nos hôtes, laissons un pot de confiture fait par nos soins, une dernière photo et on y va !

L’atelier fromagerie d’Alice

La ferme ressemble à celle de « Martine à la ferme » une jolie cour avec poules, coqs, poussins et chats. Alice est par là, accueillante et prête à nous ouvrir les portes de sa toute petite fromagerie. C’est une Lorraine qui, après des études en langues à Bruxelles à décidé faire quelque chose de plus concret. Elle s’est essayé à plusieurs métiers de l’agriculture et est tombée amoureuse de l’élevage de chèvres. Ici, dans la ferme, c’est elle qui s’occupe de la fabrication du fromage de quelques 20 vaches de race Holstein Pie Rouge qui sont élevées et traitées par ses associés. 200 litres de lait par jour en moyenne, c’est peu. A côté, elle commence à développer un troupeau de chèvres. Elle en a huit pour l’instant et avec elle réalise quelques délicieux petits fromages type cabécou.

Nous discutons pendant qu’elle fait son travail, elle démoule quelques tommes par là, sale quelques fromages par ici, surveille dans sa gerle son lait en train de cailler, prépare ses tranches-caillé,… Devant l’intérêt manifeste des filles, elle leur fait se relever les manches, leur donne une quarantaine de petits moules et un gros sceau de caillé de lait de chèvre et en avant, moule-moi tout ça. Les filles s’exécutent avec joie. Alice aime faire ses fromages mais nous avoue que c’est aussi beaucoup de nettoyage et que ça la barbe. Alors je me mets à la plonge et me charge des gros moules et petites faisselles. Tout le monde travaille en papotant, quelle jolie ambiance !

Après la fromagerie, il nous faut aller voir les chèvres évidemment. Capucine adore car ce sont des animaux curieux et qui cherchent le contact, elles sont « amitieuses » comme on dit en Belgique. Puis nous devons aller voir les vaches, les veaux, les cochons, et la cave d’affinage. Nous faisons le plein de fromages de toutes sortes et remercions Alice pour son incroyable accueil. Nous avons passé un très bon moment.

Sieste à Namur

En fin de journée, nous avons rendez-vous avec le frère de Nancy, notre professeur d’anglais. Nous aurions pu passer la journée à visiter Namur mais nous sommes franchement fatigués. Alors notre programme sera pique-nique, sieste et goûter. Nous trouvons un coin de parc et un stationnement à l’ombre à proximité de la Citadelle de Namur, avec vue sur la ville et l’église St-Aubin. Avec les petits fromages de chèvre achetés le matin, je vais pouvoir réaliser un deuxième rêve qui me faisait saliver depuis quelques jours : bon-petit-fromage-de-chèvre/super-chorizo-de-Cécile/bon-pain (enfin presque-bon-pain car ici nous n’avons trouvé qu’un espèce de gros pain de mie complet mais pas mauvais). Oui, ma devise pourrait être « il en faut peu pour être heureux ». N’empêche que déguster mon chèvre-chorizo face au point de vue sur la ville de Namur, c’est un bout de bonheur.

Et se blottir dans son tout petit cocon pour une longue sieste en famille en est un autre. Capucine et Lison lisent. Puis s’occupent en terminant seules leurs cahiers d’école, Capucine aidant Lison à lire ses consignes en occitan. Nous émergons à 15h, frais et reposés, café-carré-de-chocolat et nous voilà armés pour descendre dans la ville.

Une soirée en famille chez Julien et Juliette

Nous avons adoré Nancy et sa joie de vivre  lorsqu’elle venait chez nous toutes les semaines pour nous faire découvrir l’anglais. Aucun doute que nous adorerons son frère Julien et sa famille. Arrivés à proximité, les filles ne peuvent résister à aller jouer dans de beaux jeux d’enfants en bois. Nous prévenons Julien que nous y sommes et que nous arrivons bientôt.

Il apparaît alors de la terrasse qui longe le parc ! Génial ! Son petit jardin donne parfaitement sur les jeux d’enfants du quartier. Nos enfants y passeront donc une bonne partie de la soirée, pendant que nous sirotons quelques bières en terrasse en les regardant. C’est parfait !

Comme pressenti, Julien et Juliette sont adorables et nous parlons rapidement comme si nous nous étions toujours connus. Tous deux sont fascinés par notre voyage qui leur donne plein d’idées et d’envies. Ils nous parlent de leur vie à Namur, des bons côtés et des moins bons. Julien, comme Nancy, est allemand d’origine rwandaise et son épouse, Juliette, a une maman russe et un papa rwandais. Avec sa famille, elle a quitté le Rwanda en 1994 à cause de la guerre. Sa famille est venue vivre en Belgique car ils y avaient des amis. Aujourd’hui, avec deux enfants de 8 et 3 ans, elle termine ses études de médecine.

Nous passons vraiment un très bon moment ensemble et avant de se quitter, ils nous emmènent faire un tour en centre ville pour apercevoir le vieux Namur et son petit ange à trompette. Mais il nous faut nous séparer pas trop tard car demain, nous avons un nouveau rendez-vous. Aux Pays-Bas. A 3 heures d’ici.

Nous couchons les filles et roulons un peu, juste de quoi passer la frontière et se stationner en bord de Meuse.

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