Dimanche 30 juillet 2023. Parking du pico de Tres Mares. 6h30, Pierre allume le pain et prépare le petit déjeuner. De mémoire de Carapate, ça ne lui est jamais arrivé de démarrer une journée aussi tôt. Il est impatient de partir explorer cette crête montagneuse. Les nuages sont toujours là, mais ils sont descendus d’un étage et nous sommes presque au-dessus.
Randonnée vers le pic des Tres Mares, avec le chat
Au moment du départ, Basile nous suit en trottinant. Il peut nous accompagner, nous sommes seuls en haut de notre montagne. Le sentier est vite étroit, il longe une forte pente de bruyère et de myrtilliers. Consigne de prudence est donnée.
Basile lui, frétille de la queue, il explore, renifle, chasse quelques sauterelles, il se régale. Très vite, nous retrouvons les isards de la veille. Ils sont 3, 6 ou même 12, à brouter paisiblement en nous surveillant du coin de l’œil. Quand ils dévalent la pente, ils sont impressionnants. Nous les observons longuement. Nous avançons doucement. Nous perdons Basile dans un pierrier, ce n’est pas grave, nous le retrouverons au retour. Puis c’est un vautour qui surgit depuis la crête. Un, puis deux, puis cinq qui nous tournent au-dessus, assez proches de nous parfois. Un pique nique sur ce toit du monde, dans les coccinelles.
Le sommet, et point de vue
Notre chemin de retour gravit le sommet jusqu’à un promontoire. D’ici, nous distinguons bien les 3 versants. Celui qui descend vers le nord, la mer cantabrique, encore sous les nuages. Celui qui regarde vers la méditerranée, nous distinguons bien le barrage sur l’Ebre. Et le dernier qui envoie son eau dans le Douro et l’océan Atlantique. À ce moment-là, les nuages abaissés font apparaître les Picos de Europa juste devant nous.
Basile nous retrouve sur le chemin du retour. Trop content de rentrer chez lui avec Pierre. Moi je reste encore un peu avec les filles, à dessiner les chevaux qui pâturent sur ce flanc de montagne.
Village de Carmona
Heureux de cette randonnée, nous poursuivons notre route vers l’ouest. Nous avons plusieurs arrêts en chemin, avant de rejoindre un autre parking de départ de randonnée. Nous passons le col de Palombera et ses paysages sublimes. Faisons un arrêt au petit village de Carmona, aux maisons de grès ocre et balcons en bois ouvragé.
En route vers Arenas de Cabrales
Dévalons les gorges de la Cares. En chemin, j’étudie le parcours de randonnée prévu pour demain et je me rends compte qu’il n’est pas adapté à notre tribu. D’abord il faut marcher 10 km pour atteindre le très beau site de la route de Cares, et faire demi-tour. 20 km pour nous c’est beaucoup, et comprenant que l’endroit est surfréquenté l’été, nous abandonnons très vite. Il nous reste un dernier arrêt visite d’une cave de fromages, nous la rejoignons avant d’étudier la situation et de décider d’un plan B. Le village de la Arenas de Cabrales est bondé de vacanciers, le camping et les parkings sont pleins de véhicules habitables de toutes sortes. Nous détestons ça, mais nous avons très envie d’une pause. Garés entre deux vans, nous verrons plus tard s’il est possible de trouver un spot plus agréable.
Le fromage de Cabrales
El queso de Cabrales est un IGP, ressemblant à notre Bleu des Causses aveyronnais, à la différence près qu’il contient un peu de lait de chèvre et de brebis, mélangé au lait de vache. C’est une production traditionnelle qui est affinée dans les grottes naturelles que nous visitons, un peu comme Roquefort. Ensemencé naturellement avec un pénicillium, son goût est puissant. Nous avons faim, nous attendions la dégustation avec impatience. L’odeur forte des caves avait fortement attisé notre appétit.
À la boutique, nous repartons avec un quart de Cabrales. Maintenant, il nous faut trouver du pain en toute urgence. Heureusement, la fréquentation du village incite les commerces à rester ouverts en ce dimanche soir 19h, nous trouvons facilement un étal de pain dans un bar. Urgence numéro deux, redéguster ce fromage. Nous retournons sur notre parking surpeuplé, la recherche d’un meilleur spot attendra. Nous avons un fromage délicieux à manger. Puis nous décidons de quand même faire un vrai repas. Pâtes, brocolis et fromage. Tant pis, trop la flemme d’aller ailleurs. Nous restons ici pour dormir. La nuit est cependant très calme, mais tout le parking est éclairé avec de gros spots lumineux inutiles qui empêchent de trouver le sommeil un moment.
A 23h, Basile le chat se permettra un long coup de klaxon, au milieu des autres vans et camping-car. Sympas les voisins. Comme ce parking est très peuplé, forcément les gens promènent leurs chiens en long en large en travers. Le chat lui observe attentivement tout cela, il fait le va-et-vient sous le pare-brise et s’installe sur le volant (et tuuuut).
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