18 août 2017. Depuis notre petit hublot, nous prenons goût tous les matins à regarder le soleil se lever et le paysage se révéler. Celui de ce matin est splendide. Depuis le col de la Core, la chaîne des Pyrénées passe par toutes les nuances de couleurs bleues et roses. Il y a des tables de pique-nique face à la vue, il ne fait pas froid, nous y installons le petit-déjeuner. Bonheur !
Deux épingles plus bas, se love le lac de Bethmale dans un petit cirque de forêt. C’est un spot de pêche aux salmonidés.
Lac de Bethmale
Les filles, naturellement curieuses de tout, observent de près les poissons et les pêcheurs. Lison, les imitant, joue à pêcher branchages et feuilles mortes dans le lac à l’aide d’un bâton-canne à pêche-baguette magique. Magique, oui un peu.
Lison pêchera un amas de vielles fougères dans lequel est pris un vieux fil de pêche équipé d’un plomb et d’un hameçon. Ni une ni deux, le fil est démêlé et accroché au bâton qui n’a jamais autant ressemblé à une vraie canne à pêche ! Maman attrape une larve sous un caillou, Papa l’accroche à l’hameçon qui se décroche, trop vieux… Mais dans l’amas de vielle fougère, en y regardant de plus près, il y a un second hameçon, et moins rouillé ! Regardant la scène amusé, le pêcheur d’à côté nous donne une teigne. Nous allons pouvoir pêcher pour de vrai !
Laissant les filles à leur affaire, je m’en vais changer une couche au camping-car. En revenant, elle m’annonceront avec malice qu’elles ont pêché trois salmonidés : truites et saumon de rivière ! En Maman toujours prête à penser que ses filles sont extraordinaires, je les félicite vivement, avant que Pierre me raconte la vraie petite histoire. Amusé par leur ingéniosité et leur acharnement, et certainement un peu séduit par leurs grands yeux, le pêcheur d’à côté leur a offert le fruit de sa pêche. Nous rigolerons bien, et dégusterons 3 belles truites aux lentilles pour le déjeuner !
Après cette escale lumineuse, le mauvais temps s’installe sur notre trajet. Passage en Espagne, par Bossóst, ville frontière sans grand charme où tout est fait pour que les français viennent acheter alcool et babioles. Capucine, elle, est toute excitée par ce passage en terre étrangère. Nous allumons la radio pour être dans l’ambiance. La speakerine parle des attentats de Barcelone qui viennent de se produire la veille. Nous sommes dans l’ambiance… “J’ai reconnu le mot ‘victimes’” nous annonce Capucine. Encore une fois, nous allons devoir lui expliquer l’horreur de ce monde.
Bossóst nous offrira deux jolies surprises. Une petite église. Une jolie boutique de produits locaux qui nous fera découvrir un vieux jambon sec affiné 24 mois. Fondant. Un délice.
Bagnères de Luchon
Etape suivante, Bagnères-de-Luchon ou Luchon-les-bains. Retour aux souvenirs pour Pierre qui y a passé quelques semaines d’enfance en tant que frère de curiste et curiste lui-même. Il retrace son parcours d’antan et s’empresse de montrer aux filles les merveilles d’alors. Peu de choses ont bougé. Traditionnelle pose photo devant l’ours quelques trente années plus tard, avec les enfants d’aujourd’hui.
L’ours de Luchon a été sculpté par Georges Lucien Guyot. Tiens c’est aussi lui qui a sculpté le taureau de Laguiole.
Pour la nuit, je repère un stationnement nature grâce à “Parc4night” en haut de val Louron. Sa description nous met l’eau à la bouche : “vue splendide”. Nous y arriverons en début de soirée en plein brouillard… Espérons que le brouillard se lèvera demain. Pendant le repas, nous assisterons au passage d’un troupeau de limousines, dans les éclats de joie de Solène et les rires de tous. Plus tard dans la soirée, une colère sera stoppée grâce a ces mêmes vaches. “Ho, tu entends, écoute, y’a les vaches !”. De nuit, distinguant à peine leurs silhouettes mais parfaitement leurs cloches, bébé sera calmé avant de rejoindre les bras de Morphée.
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