Samedi 4 juillet 2020. Braškiškės, Lituanie. Réveil enjoué et école ultra-vite-faite. Ce matin, on essaie le paddle ! Ça motive évidemment. D’ailleurs, aujourd’hui c’est le premier jour des grandes vacances mais chut, les filles ne l’ont pas encore réalisé, tant qu’elles sont motivées pour travailler, nous n’allons pas les stopper.
Alors nous sortons le gros sac à dos. Nous déplions l’engin. Nous lisons bien consciencieusement la notice. Ok. Nous sortons le gonfleur. Nous branchons le gonfleur. Nous ne branchons pas le gonfleur. Nous ressayons. Non, le gonfleur ne se branche pas. Pourtant le dessin de la notice est très clair, le gonfleur doit se clipser pour permettre de mettre suffisamment de pression dans la planche. Fail, embout adaptateur absent.
Décathlon a réussi à nous vendre un gonfleur inadapté. Pourtant, c’était bien la même gamme dans le même rayon. D’abord nous sommes furieux. Ensuite, nous sommes tellement tristes…
Nous ne pourrons pas encore faire du paddle aujourd’hui, il va falloir partir à la recherche du bon embout et retourner à Décathlon ?
Pas de gonfleur pour le paddle
Non, le magasin est déjà trop loin au sud et le prochain est à Tallinn, tout au nord de l’Estonie… Déception immense. Idée. Il y a tellement de monde sur ce spot, peut-être que quelqu’un a un paddle et un embout adapté ? Comment dit-on pompe, gonfleur et embout qui se clipse en anglais ? Je prend ma notice illustrée dans les mains et par interroger chaque voisin.
Entraide
Et la recherche ne tarde pas à être fructueuse. Un papi et son fils nous prêtent le gonfleur de leur bateau gonflable, l’embout a l’air bon. Et il l’est. Il se clipse et gonfle suffisamment la planche. Hourra ! À l’eau ! Nous descendons tous les cinq au sur la rive, j’installe d’abord Solène et donne mes premiers coups de pagaie. D’abord assise, c’est plus stable, puis debout.
Je n’avais jamais mis les pieds sur un paddle et comme je me l’imaginais, c’est absolument génial. Une impression de glisser sur l’eau. Et un point de vue magnifique sur les rives. J’adore. Et puis je fais monter chaque fille dessus, une par une, chacune son tour. Pierre reste sur les bords et lance sa canne à pêche. Je passe un moment avec chacune en tête à tête et ça aussi, c’est très appréciable. Et puis c’est au tour de Pierre, me voilà baladant mon pêcheur au milieu du lac. Tranquille le mec.
Où ranger un paddle dans un camping-car ?
Ce premier essai est concluant. Avec notre paddle, nous allons adorer les pays Baltes. Maintenant, il n’y a plus qu’à le ranger jusqu’au prochain spot. Le ranger ? Juste un détail, nous n’avons avec nous encore aucun moyen de le gonfler. Donc, il est hors de question de le dégonfler maintenant. L’engin fait précisément 3,05 mètres de long… Sur le toit ? Impossible à cause de la capucine, notre toit n’a pas 3 mètres d’espace plat. Sur le porte-vélo ? Impossible, le camping-car fait 2,20 mètres de large et 2,97 mètres de haut.
À l’intérieur alors. Mais il ne peut même pas rentrer par la porte ! Par la fenêtre du salon ? Oui, c’est ça, par là, en trouvant le bon angle, ça rentre. Il faut juste faire attention à ma petite déco-en-paille-hyper-fragile-qui-pendouille à la tringle de rideau. Ouf, le paddle est à l’intérieur. Comment rentre-on, nous, maintenant ? Les enfants ont du mal à enjamber la planche dans le couloir pour rejoindre leur siège et nous, nous avons maintenant un mal fou à parcourir notre intérieur. Mais le paddle est avec nous, pas dégonflé, c’est l’essentiel. Nous pouvons partir pour un autre spot.
De lac en lac
À quelques minutes de route, nous atteignons l’observatoire spatial de Lituanie. Nous visiterons demain matin. Et en attendant, nous ne sommes pas garés à côté d’un lac. Moi, je trépigne d’y retourner. Mais en Lituanie, il y a toujours un lac pas loin. Nous avons repéré un accès, avec Capucine, nous portons notre planche et retournons à l’eau. L’accès est difficile et le paddle est lourd, une dizaine de kilos. Il faut vraiment le vouloir. Après 600 mètres d’efforts dont une partie dans une forêt escarpée, nous atteignons l’eau. Et là, magie, nous glissons librement sur les flots, le paysage est magnifique. Un petit ponton, des nénuphars jaunes, un héron, quelques canards, et même une biche. Nous faisons toutes les deux un long tour sur les flots. Quel plaisir.
Et puis il faut remonter. Capucine est courageuse. Et puis il faut ranger le paddle. Pendant ce temps, Pierre a planté quelques crochets au plafond et tendu une cordelette. Voilà, le paddle est rangé au plafond, à moitié dans notre lit. C’est plus pratique pour le quotidien, même si désormais, nous allons dormir avec ce gros bazar au dessus de nos pieds… Mais ça va, c’est grand un camping car, n’est-ce pas ?
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