Nous vous proposons un nouvel article… de novembre 2019. Il avait été englouti, ainsi que les photos, dans notre téléphone qui avait pris l’eau lors d’une randonnée à El Torcal en Andalousie. Nous avons pu miraculeusement le ressusciter après de très longs efforts et une espérance poussée à son paroxysme. Il sort à présent de son silence.

Nous voulons voir ce pont de plus près, et nous hésitons entre visiter les bains arabes ou les arènes. En vérité, moi je n’hésite pas. Le thème de la corrida ne m’attire pas du tout. Mais Lison se montre très enthousiaste. Et Capucine aussi. Ronda possède les plus vieilles arènes d’Espagne encore en fonction, adossées à une prestigieuse école d’équitation. Après avoir fait le tour du pont, il est donc entendu que nous irons voir ces arènes.

Le fameux pont

Ronda est construite au coin d’une falaise et des gorges du Guadalevín. La construction d’un pont à cet endroit a été entreprise en 1735, un ouvrage avec une arche de trente-cinq mètres de diamètre qui s’est effondré en cours de construction. Le chantier du pont actuel a débuté en 1751 pour s’achever quarante-deux ans plus tard. Le pont relie la vieille ville de la partie plus récente en enjambant un précipice impressionnant, 98 mètres, à l’aide de 3 arches.

Les arènes, et l’école royale d’équitation

Grâce au pont, la ville a pu se développer vers le nord. Les arènes ont été construites dans ce nouveau quartier, en 1785. L’école d’équitation est antérieure, historiquement elle avait été ordonnée pour former des chevaliers capables de combattre les arabes. Les taureaux étaient initialement utilisés par les professeurs d’équitation comme exercice de combat. Ces exercices sont devenus au fil du temps de véritables spectacles taurins, parmi lesquels des novillades et des corridas. Les arènes que nous visitons sont à la fois très anciennes, et très bien entretenues. Les filles s’amusent à jouer au taureau sur le terre-plein central.

Proxima estacion : El Torcal

Passé Antequera, le massif montagneux karstique offre le genre de jolis cailloux à escalader dont sont friandes nos biquettes. Nous y arrivons de nuit et dans le brouillard. Avant de rentrer dans les nuages il y avait pourtant un joli point de vue vers la mer méditerranée… La route pour atteindre le spot est étroite et le côté gauche plonge dangereusement dans la brume. Nous avancions doucement, guidés par Google earth qui nous assure que l’on pourra se stationner rapidement. Ne plus bouger. Nous ne voyons rien, mais il ne fait pas froid et il n’y a pas trop de vent. Espérons que les nuages se lèveront pour profiter un peu de l’endroit.

Passion pelote, épisode 3

Notre pelote de réjection s’est maintenant complètement disloquée dans l’eau. Comment en ressortir tous les composants ? Filtrer ! Je sacrifie un vieux torchon, le fixe au pot avec un élastique et confie le soin aux filles d’aller vider ça dehors. « Maman, on a un problème, ça coule pas vite ! – Hé bien, laisse-le s’écouler tranquillement pendant toute la nuit. »