Samedi 8 février 2020. J222. Përmet, Albanie. Nous venons de quitter la Villa Përmet et nous nous arrêtons déjà, 20 mètres plus loin, juste devant la boulangerie du village. C’est que nous voulons faire le plein de pain et de spécialités locales qui sont délicieuses ici. J’ai pris mon tote-bag en tissu pour mettre mes achats. « No plastic bag » je demande en montrant mon sac. Un client âgé grommèle derrière moi en albanais. Je devine que la boulangère lui répond quelque chose comme, « je suis habituée, les touristes ont souvent leur propre sac, il ne veulent pas de plastique ». Confrontation de deux mondes. « Ça prendra une génération » me disait Denis.
Pendant que je magasine, Pierre démonte le marche-pied cassé. Il nous faut nous en débarrasser, mais ailleurs que dans une rivière. Je demande au boulanger, grâce à Google traduction, s’il y a un ferrailleur dans le village. « T’inquiète, je le prends me dit-il en langage des signes. » Serviable. Je suis sûr qu’il pourra revendre le métal pour trois sous.
Nous avons un peu de route maintenant, deux heures pour rejoindre Blue eye, la résurgence d’une rivière souterraine réputée pour ses couleurs incroyables. Nous commençons par revenir sur nos pas pour quitter la vallée de Përmet, puis remontons la vallée plus au sud, celle de Gjirokastër avant de grimper et traverser la montagne. Notre spot sera juste derrière. L’œil bleu est un site touristique hyper fréquenté l’été, les commentaires sur Park4night feraient presque faire demi tour. Mais un 8 février, nous sommes seuls, ils fait grand beau et même bien chaud. Pique-nique au soleil. Et nous partons explorer.
La source est à deux pas, la rivière qui en coule revêt déjà d’incroyables couleurs vert pomme, turquoise et bleu glacier. C’est très surprenant. Au bout, un trou. Un trou de quelques mètres à l’œil, mais de 45 mètres de profondeur en réalité. De là, remonte une rivière souterraine en gros bouillon irréguliers.
La vidéo du jour
Je n’avais jamais vu ça. Après l’inspection générale, je lève le drone. Il me faudra du temps pour trouver les bons angles de vue, les bons réglages. Je ne suis pas une pro. Mais maintenant que je peux recharger ses batteries à ma guise, je peux prendre plus mon temps.
Puis il me faut laisser le téléphone à Capucine qui veut réaliser un reportage. Moi, j’avais plutôt envie de sortir mes pinceaux maintenant. Alors ce sera Papa le caméra-man pour une fois.
Nous sommes vraiment épatés par ce lieu. Et contents d’y dormir car nous voulons y revenir demain avec une autre lumière. La van-life permet cela, prendre le temps d’habiter des lieux improbables. De retour à l’Emile-Pat, c’est le moment de faire l’école. Ce soir, Pierre et ses filles s’offriront une soirée photos souvenirs. Solène découvre les images de ses sœurs bébés. Un autre beau moment en famille.
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